Un suicide dans la Drôme et une rupture de caténaire sur la ligne Sud-Ouest ont fortement perturbé le trafic TGV lundi 28 mai. 10500 voyageurs sont arrivés à Paris dans la nuit après la fermeture du métro.
Suicide sur une voie dans la Drôme, caténaire arrachée entre Bordeaux et Paris : les TGV entre Paris, le Sud-Est et le Sud-Ouest ont connu lundi 28 mai de gros retards. SNCF estime que 10500 de ses voyageurs sont arrivés mardi 29 mai dans la nuit à Paris après les derniers métros. La préfecture de police a d’ailleurs déclenché le «plan Pégase» (plan contre l’engorgement des gares en situation exceptionnelle) pour renforcer les transports en commun dans les gares. Des messages ont par ailleurs été envoyés aux taxis, informant que «près de 8000 personnes» débarquaient mardi entre 1h et 3h gare Montparnasse, et 2500 entre 2h et 3h gare de Lyon.
À l’origine de ces nombreux retards, deux incidents. Le premier est un suicide survenu à 19h04 : le TGV 6181 à destination de Nice a percuté une personne près de la gare de Valence TGV. Les passagers du train, endommagé par la collision, ont été transbordés dans un autre TGV et sont arrivés à Nice avec 4 heures de retard. Tout le trafic dans cette zone a été affecté. Les deux voies à grande vitesse ont été coupées en attendant la fin des constatations de police et l’enlèvement du corps. Dérouté entretemps sur la ligne classique, le trafic sur voie rapide n’a repris que vers 23h. Trois autres trains ont subi des retards de deux à trois heures. Plus d’une dizaine d’autres TGV ont enregistré des retards de 45 minutes à une heure, selon SNCF (lire nos relevés).
Une dizaine de suicides en trois jours
Pendant ce temps-là, un TGV arrachait à 20h30 une caténaire sur la ligne Paris – Bordeaux, endommageant le pantographe du train. Les 525 voyageurs ont dû être transbordés et ont accusé un retard de plusieurs heures. «Ils seront remboursés» à «200% de la valeur» du billet, a promis un porte-parole de SNCF. Les autres TGV du Sud-Ouest ont été déroutés sur voie classique provoquant des retards de plus de deux heures pour une dizaine de trains. Là encore, SNCF promet d’indemniser les passagers. Des paniers repas ont été distribués aux passagers, ainsi que des bons taxis.
Le porte-parole de SNCF souligne par ailleurs que l’entreprise a connu «un week-end noir» durant ces trois jours de Pentecôte, «avec une dizaine de morts et de suicides sur les voies». Dans la nuit de dimanche 27 mai à lundi 28 mai, un homme de 34 ans s’est notamment tué avec sa fillette de 19 mois en se jetant sous un train dans la Haute-Vienne. Un «drame de la séparation», estime la police. Et dimanche 27 matin dans la matinée, deux frères avaient été happés par un train dans l’Aisne. L’un est mort, l’autre grièvement blessé. Toujours dimanche, à l’aube, une personne avait également péri sous les roues d’un TGV dans l’Oise (lire). Elle s’était allongée sur la voie.
(Avec lefigaro.fr).