Vendredi 23 décembre au matin, une trentaine de touristes venue de Paris et désireuse de se rendre à Barcelonnette, s’est retrouvée bloquée en gare de Gap.
En cause, un retard d’une heure du train de nuit Paris – Briançon, qui n’aurait pas été anticipé par la Société des cars Alpes littoral (SCAL), chargée de les conduire ensuite dans la Vallée de l’Ubaye. Ce n’est qu’après trois heures d’attente et une action coup-de-poing des voyageurs qu’un car de la SCAL leur a finalement permis de rejoindre Barcelonnette. Beaucoup des familles se sont dites choquées et scandalisées par le manque de communication des sociétés entre elles et par le traitement qui leur a été réservé.
Le train de nuit Paris – Briançon arrive théoriquement à 6h48 à Gap. La Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur organise une correspondance en autocar pour Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Il s’agit d’une liaison de la ligne n° 30 Gap – Barcelonette des LER (Lignes Express Régionales). Les trajets sont confiés à la compagnie SCAL basée à Gap. Le car part de la gare SNCF de Gap à 7h50 pour arriver à Barcelonnette à 9h20.
D’évidence, la Société des cars Alpes littoral (Scal) et la SNCF, connaissent quelques problèmes de communication. Entre elles et auprès de leurs clients.
Ne voyant pas arriver les touristes en gare de Gap, le chauffeur de car censé transporter les voyageurs jusqu’à Barcelonnette, était à 7h50, parti depuis longtemps. Et impossible pour la Scal, dans un premier temps, d’en affréter un second, afin de soulager les voyageurs désireux pour la plupart d’aller skier.
De colère, les voyageurs ont bloqué le dépôt de la Scal, place Ladoucette, entraînant l’intervention sur place de la police nationale.
Bloqués pendant trois heures avant d’obtenir un car pour rejoindre l’Ubaye
La trentaine de touristes a ensuite rejoint la gare, où elle a trouvé du réconfort à l’hôtel Michelet.
Là, parmi les familles – dont une personne âgée de 85 ans, une femme enceinte et des enfants –, beaucoup se sont dits choquées du traitement qui leur a été réservé : « Je viens dans la vallée depuis au moins 30 ans« , se lamente Jacqueline Horiot, qui sans sa canne ne pourrait se soutenir. « C’est scandaleux ce qui nous arrive : le train de nuit doit nous faire gagner une journée mais au final on en perd une. On est ballotté de gauche à droite, on attend, on ne sait rien. C’est épuisant. »
Pour Nadège Boganin, qui vient à Barcelonnette « au minimum deux fois par an » afin de retrouver sa famille, c’est « un 24 décembre complètement foutu. J’avais prévu d’arriver tôt ce matin pour faire le marché avec ma mère, pendant que les petits font du ski. »
Finalement, après que la Scal a, dans un premier temps, dit aux “aventuriers” que SNCF allait les prendre en charge, et que, une heure plus tard, cette dernière a démenti cette information, c’est bien la Scal qui a fini par affréter un autre car, mettant un terme à cette histoire de plus en plus farfelue.
« On ne va pas en faire une affaire d’État » tout de même, s’est indigné Bernard Pellegrin, alors qu’il buvait un café. Non. Un simple article.
Le car est parti à 10h45, soit trois heures après l’arrivée desdits vacanciers en gare de Gap.
(Avec ledauphine.com et Le Dauphiné Libéré)
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