Genève et sa région se préparent à accueillir, en 2013, des milliers de congressistes lors du 60e Congrès international de l’UITP (Union internationale des transports publics).
Le dossier des TPG (Transports publics genevois) a été remarqué en raison de sa qualité et de sa vision des transports publics transfrontaliers.
Des années de préparation. Le dossier présenté à l’UITP par Patrice Plojoux, président du conseil d’administration des TPG devait être solide et bien documenté pour remporter la palme. L’Union internationale des transports publics, dont le siège est à Bruxelles, a été créée en 1885, avec pour domaine d’activités l’organisation et la réglementation des transports publics. Elle regroupe les autorités politiques, exploitants de sociétés de transport public, des instituts scientifiques, des prestataires de services et de l’industrie du transport public, désirant coopérer sur une échelle mondiale tout en partageant leur expérience et leur savoir-faire.
Le dossier genevois, accepté depuis trois ans, était en concurrence forte avec d’autres dossiers, comme celui de Lyon ou de Montréal. Le dernier congrès de l’UITP, bi-annuel, avait lieu à Dubai. « Je fais partie du policy board, comme observateur permanent » , explique Patrice Plojoux. « Un bon point pour nous », explique Patrice Plojoux, « démontrer la cohérence et la solidarité existant entre nos différents partenaires : Ville de Genève, TPG, Genève Tourisme, Palexpo et même RATP. » Le réseau des transports est connu comme un très bon réseau. « Nous présentons des lignes par bateaux, trains, trams et câbles. Les réalisations suisses sont remarquables, tels les tunnels et le réseau ferroviaire cadencé connu pour son excellence et son efficacité », poursuit-il.
Plusieurs pays et villes regardent du côté du « Grand Genève » car articuler un réseau sur deux territoires nationaux, avec des normes techniques, une monnaie et des règlements différents est un réel défi. C’est pourtant le fer de lance de la collaboration transfrontalière et les collaborations dans ce sens vont devenir très intéressantes. Patrice Plojoux, passionné par son sujet, a bien conscience des multiples difficultés que cela suppose mais avec une grande jovialité, il se réjouit de participer aux projets qui vont modifier beaucoup nos habitudes. « À Genève, parce qu’il s’agit d’une ville de moyenne importance, nous pouvons faire appel au matériel de pointe », ajoute-t-il. En quelques années, le canton a rattrapé son retard : augmentation du réseau de 58% en huit ans et il est prévu 35% d’amélioration d’ici quatre ans.
Il est attendu 10000 visiteurs sur l’aire d’exposition, 30000 m², réservée aux professionnels des transports. De grands constructeurs comme Bombardier ou Siemens seront présents. « Pour les TPG, c’est une forme de reconnaissance », se réjouit Patrice Plojoux. Il y aura des retombées économiques importantes dans l’hôtellerie et le tourisme (600 personnes à guider) mais difficiles à chiffrer actuellement.
(Avec La Tribune Républicaine).